Comme tout le monde le sait, Monsieur Trump ne laisse personne indifférent. Mon conjoint et moi-même n’hésitons à échanger nos opinions à ce propos. Nous nous indignons ensemble, mais à un moment donné, je lâche le morceau, mais pas lui. Il s’enflamme, hause le ton et commence à gesticuler contre Monsieur T.

Mais voilà nous ne sommes que deux dans la cuisine avec nos deux chattes : Cléo et Fidji. Bien malheureusement et quoiqu’il dise il n’a aucun pouvoir sur monsieur T. Il est juste comme moi, un pion qui subit et qui achète le moins possible de produits américains.  Toutefois, il a le pouvoir de me casser les oreilles.

C’est à ce moment que les enseignements de Marshall B. Rosenberg, père de la communication non violente (CNV), appliqués à la vie quotidienne trouvent une belle application. L’un des objectifs principaux de ce type de communication est de se rendre la vie plus belle !

Alors calmement, je lui dis : « Trésor svp tu peux changer de sujet ? » Il comprend, me regarde, s’étonne de s’être emporté, puis il répond : « Ben oui, excuse-moi. »

Bien que dans ma profession, je dois la plupart du temps écouter les critiques et recevoir la colère des autres, dans ma vie personnelle j’apprécie encore plus la paix. Mon conjoint connaît parfaitement mon besoin et par bienveillance et amour il accepte de changer de sujet.

Dans la CNV, on enseigne à identifier ses besoins insatisfaits et à faire des demandes pour y répondre. Réal ne peut pas savoir que pour moi c’est assez. Il ne peut pas lire dans mon visage, car il est trop pris par ses émotions. Parfois même, on ne sait pas ce qui est en souffrance chez nous ! Quels besoins sont insatisfaits pour nous ? Alors comment l’autre pourrait savoir ? Quand on vit une émotion inconfortable, c’est un signe.

Ma conclusion pour vous : oser exprimer vos besoins et faire des demandes. La plupart du temps, les gens dans un élan de bienveillance vont contribuer à rendre votre vie plus belle et par ricochet la leur.

Vous n’êtes pas des chats, vous avez le don de la parole et si l’autre ne répond pas, trouvez-vous un petit coin tranquille et comme les chats éloignez-vous du bruit. Dans notre histoire, j’aurais pu aller prendre une marche, mais Réal préfère que je reste près de lui pour répondre à son tour à ses besoins. Voyez comme c’est un cercle vertueux.

Voilà, je vous souhaite un heureux printemps à vous et votre famille et puisse la paix régner dans vos vies.