L’anxiété, c’est la peur, l’angoisse du futur, le drame, l’exagération et, parfois, c’est tellement fort que cela paralyse jusqu’aux tripes. Certains développent même des troubles de fonctionnement en société.
J’ai deux enfants anxieux, probablement en raison de leur déficit de l’attention. Mon ex-conjoint était anxieux, et mes clients pris dans des situations conflictuelles ou de harcèlement psychologique sont souvent anxieux. J’ai beaucoup appris d’eux et sur moi.
Avec cette pandémie, ceux qui avaient déjà cette tendance à l’anxiété peuvent facilement basculer dans l’inconfort le plus total. Je vous donne mes stratégies les plus utiles. Il faut tout d’abord calmer les émotions.
Calmer les émotions
- Les recevoir avec empathie et sans jugement, même si ce n’est pas toujours facile parce souvent (pas toujours) ils voient parfois les choses pires qu’elles ne le sont.
- Les écouter et leur faire verbaliser ce qui les angoisse.
- Les faire sourire et rire, quand c’est possible. La joie et l’anxiété ne font pas bon ménage.
- Les serrer dans nos bras au moins vingt secondes; cela permet de libérer de l’ocytocine. Bon je ne peux pas faire cela avec mes clients, bien sûr, mais avec mes proches, oui.
- Leur assurer que nous sommes là pour eux et les soutenir. Être une présence solide et rassurante, cela sécurise.
Parler à la partie analytique du cerveau
Ensuite, tenter de parler à la partie analytique du cerveau que l’on nomme le néocortex.
- Ne pas tenter de les raisonner, c’est vraiment peine perdue. J’ai tellement essayé avec mon fils qu’on finissait par se chicaner.
- Les ramener aux faits pour faire dégonfler leurs scénarios dramatiques.
- Leur faire réaliser qu’ils ont déjà rencontré ces obstacles dans le passé, et qu’ils les ont surmontés. Miser sur les succès passés. Cette stratégie ne fonctionne pas s’ils sont très émotifs.
- Les ramener au moment présent et à leur pouvoir sur celui-ci.
- Les aider à se mettre en action. Parfois, ils sont tellement perdus, qu’élaborer un plan d’action avec eux va les rassurer.
Bien sûr, je ne suis pas psychologue, et je respecte infiniment leur travail. Quand c’est trop gros et paralysant pour la personne, je lui demande si elle a pensé à aller chercher de l’aide professionnelle.
Les personnes anxieuses m’ont beaucoup appris, et elles continuent de le faire. J’ai appris à cultiver la patience, à me déconnecter de mes jugements pour entrer en connexion avec elles. Aussi, si je suis stressée et moi-même anxieuse, je ne suis pas la bonne personne pour les aider en ce moment. J’ai surtout appris que la paix est un état d’esprit. Un acte de volonté. Je ne peux pas la donner, mais je peux la souhaiter.
Que la paix soit avec vous!